Camping or not ?

pictos_japanRide_optimises_0018_temple-2-orangeLe coût du logement au Japon est une réalité, notamment dans la capitale et les grandes villes.
Cependant, il existe de très nombreuses chaînes d’hôtel dédiées principalement aux « salary men »; ce sont les « Business hotel ».
Pour ceux là, il faut compter entre 30 et 40 euros la nuit.
Mais surtout, comme on est là pour le business et pas pour autre chose….et bien il y a autant de chambres avec lit simple que double. Donc, si comme moi, vous voyagez seul(e) a priori, vous trouverez toujours une place par çi par là. Les chambres sont toutes similaires.

C’est exiguIMG_1049 mais propre et surtout ultra fonctionnel  !
Les Japonais ayant un don imparable pour optimiser le moindre espace.
Voilà, une chambre assez typique de business hôtel avec tout mon barda…étalé. A vous de trouver, la mini bouteille de vin japonais.

Et puis, sinon il y a le camping. Oui, le camping. C’est le meilleur rapport qualité/prix ! 10 euros la nuit tout au plus. Il est aussi possible de faire du camping sauvage, c’est toléré.
Ils sont très peu fréquentés en dehors des périodes de congés des Japonais (donc jamais fréquentés). Je me suis donc souvent retrouvée seule ou avec quelques autres campeurs. Il faut cependant se méfier des horaires d’accueil car de nombreux campings ferment à 17h ! Après vous ne pourrez plus rentrer avec votre moto. Les campings disposent toujours de toilettes hyper propres (on n’en rêverait pas autant même sur une aire d’autoroute en France…), par contre il n’y a pas toujours d’eau dans les douches ou de douches.
Personnellement, je ne pensais pas camper autant, mais au final, ça a été une belle partie de mon aventure.
John, mon super loueur de moto, m’avait prêté une tente. Mais, idiote que je suis, j’avais décliné le tapis de sol pour ne pas trop me charger… J’ai donc camper à même le sol. Un régal.
L’autre joie a été de découvrir que les Japonais ne connaissent pas les joies de nos super méga tentes auto-dépliables ! (Amis, entrepreneurs, lancez-vous ! Il y a un vrai marché au Japon). Ma tente était version canadienne avec avec les sardines et tout le tintouin..mais pas le maillet évidemment.

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J’ai passé des nuits plus ou moins agréables. Les bêtes rôdent…. Et le moindre hérisson est souvent devenu dans mon esprit – on ne peut plus imaginatif – au choix : un ours, un racoon-dog (sorte de blaireau) ou un totoro en mode tueur. Bref, je me suis fait de belles petites frayeurs et des grands moments de solitude à serrer mon opinel dans la main droite et mon sifflet dans la main gauche…

Mais bon, ce fût avant tout une chouette expérience.
Si j’ai croisé des bestioles peu sympathiques, j’ai croisé aussi quelques personnes dont un motard en kawa qui comme moi se baladait seul au Japon. On a partagé notre maigre repas et après quelques belles lampées de saké, on a vaguement réussi  à se comprendre.

Beurk, miam miam..           IMG_0889IMG_0848 IMG_0849IMG_0753

Au final, je n’ai jamais rien réservé. Je m’arrêtais un peu là où la pause s’imposait d’elle même pour cause de fatigue, de météo pourrie (2 typhons tout de même) ou parce que la beauté des lieux m’y invitait tout simplement. J’avais donc une tente, 1 couverture de survie, 1 lampe frontale et 1 opinel et mon super sifflet censé effrayer les animaux et alerter les humains.